Photo – Josiane Goepfert
Dicton – Pluie de mars, tant vaut pisse de renard.
Calendrier phénologique – Les forsythias en fleurs annoncent le printemps, de même que les jonquilles, pensées, pervenches…
A faire
- Semez les tomates à l’intérieur, près d’une source de chaleur ou sur une résistance électrique. A savoir : les choix de variétés sur les marchés sont beaucoup plus importants en semis qu’en plants.
- Taillez les haies, arbustes, arbres et petits fruits avant leur reprise végétale, dans notre région il est avantageux de tailler les rosiers maintenant plutôt qu’en automne, on élimine en même temps les branches ayant eu des dégâts cet hiver.
- Prélevez des boutures, c’est le moment de prélever des boutures de géranium, vigne, cassis et groseilliers, ainsi que des greffons sur les fruitiers. Les boutures vont directement en godets au chaud et les greffons dans le bas du frigo (bien emballés dans un linge humide et un sac plastique), ils seront greffés le mois prochain.
- Paressez en rêvant à votre jardin de cette année, n’oubliez pas que les conseils de semis donnés pour la moyenne nationale ne nous concernent guère, que les semis de choux et laitues fait en avril … seront plus vigoureux que ceux de mars.
Compostez en surface : en hiver les habitants du compost sont plutôt au repos, il n’y a guère que les humains pour faire de cette saison une saison d’hyperactivité !
Où que soit votre compost, du balcon au jardin, voire du bac sous l’évier pour les plantes d’intérieur, il est temps de vérifier sa composition avant usage.
Si vous avez bien ajouté du carbone sous forme de carton (rouleaux de papier WC/essuie-tout, sacs papier des courses…) pendant tout l’hiver, le compost ne devrait pas être trop humide. Sinon, il est grand temps de le faire !
La partie sous forme de terreau peut être utilisée telle quelle, dans les jardinières ou les parcelles du jardin. La matière qui contient encore des vers de terre, et/ou l’on reconnaît encore les matières initiales peut dès à présent servir d’amendement dans le jardin, en compostage ou paillage de surface… à recouvrir de feuilles mortes ou de sciure, à la fois pour des raisons esthétiques et pour permettre une décomposition aérobie (avec de l’air).
Une des raisons principales des pathologies de nos légumes est une fermentation sans oxygène.Enfouir un fumier ou compost trop frais, favorise le développement des bactéries et champignons pathogènes. Un jardinier averti en vaut deux !
Bricolage de protections printanières
De la bouteille en plastique coupée en deux pour faire mini serre, à la récupération d’anciennes fenêtres en verre, les jardiniers se sont toujours montrés bricoleurs pour chouchouter leurs semis de printemps.
Voici quelques exemples originaux à reproduire :
- semis de tomates en bouteilles : coupez celles-ci en deux, semez 2 à 3 graines au fond, vous rajouterez du terreau au fur et à mesure que les plants grandissent (ne gardez que le plus vigoureux). Ce procédé évite le premier repiquage et rend les plants plus vigoureux.
- cloches de recyclage : récupérez des cloches à fromages, saladiers en verre ou en plastique transparent, grandes bouteilles d’eau… pour protéger les jeunes plants dès leur mise en pleine terre.
- mini serre déplaçable : prévoyez une mini serre légère, facile à déplacer de la première parcelle de semis de salades, carottes, radis et des jeunes plants de tomates en mai, puis en septembre sur les légumes d’automne à préserver des gels précoces. Ainsi, à condition de garder la même taille pour toutes ses parcelles, elle sera vite amortie et servira presque toute l’année.
Hémérocalle
Illustration – Martina Rajtmajerova
Les stars de mars
Les stars du mois proposent deux variétés de légumes ou d’ornementales qui se distinguent particulièrement par leur caractéristique rustique et/ou gustative.
La laitue Saint Antoine : une montagnarde des Vosges –Jura –Alpes que l’on semait traditionnellement en janvier, qu’il gèle, vente ou neige.On roulait la neige pour découvrir le sol et déposait la semence sur le sol gelé. Elle attend une température clémente pour germer, pousse quand il fait bon, attend en rougissant lors des températures négatives. On ne la trouve plus que chez quelques marchands bios (Ferme de Sainte Marthe) parce qu’officiellement elle a été remplacée par la Reine de Mai, qui est bien moins rustique et goutteuse.
L’hémérocalle orange : c’est une vivace ornementale précoce de nos jardins de curé. Si vous n’en avez pas encore dans le jardin, c’est le moment de l’acheter (avril au plus tard) et de la diviser. Actuellement, elle est déjà sortie de terre, on mange les jeunes pousses pour agrémenter les salades. Les fleurs sont délicieuses aussi, succès garanti dans le jardin et à table !
Josiane GOEPFERT
Le Potager d’une Curieuse